EDITORIAL
Il y a un temps pour tout. Un temps pour travailler. Un temps pour profiter. Pour moi, après de très nombreuses années la tête dans le guidon, au propre comme au figuré, en tant que coureur, patron d’équipe, consultant pour différents médias et organisateur de courses, il est venu le temps, à 69 ans, de profiter. Profiter de la vie et de ma superbe famille. Alors, à l’occasion de ma « der » dans la peau de manager général de Binche-Chimay-Binche, je voulais vous adresser quelques mots.
Je me souviens comme si c’était hier de mes premiers contacts, en 2009, avec les personnalités politiques de la région que sont Laurent Devin, Philippe Labar et Richard Williame, que je ne remercierai jamais assez de m’avoir lancé le défi de faire renaître « Binche-Tournai (à l’époque)-Binche » de ses cendres. Quelle magnifique aventure !
Merci à la Ville de Chimay (je pense particulièrement au bourgmestre Denis Danvoye et à l’échevin des Sports Baudouin Louette) d’avoir rapidement et avec beaucoup d’enthousiasme
rejoint le projet. Et merci à mon cher neveu trop tôt disparu Frank Vandenbroucke de veiller de là-haut sur cette épreuve qu’il avait gagnée en 1996 et qui porte aujourd’hui son nom.
Depuis 2010, les Binchoises et les Binchois en ont vu défiler des champions sur les petits pavés de la Rue de la Pépinière et de la Grand Place. Viviani (le premier vainqueur de BCB nouvelle version), Cavendish, Boonen, Van Avermaet, Gilbert, Degenkolb, Trentin, Lampaert, Démare, Andy Schleck et évidemment Remco Evenepoel tout frais champion du monde en 2022 ! Ils n’ont pas tous levé les bras devant l’Hôtel de Ville mais ils ont tous apprécié à sa juste valeur l’exceptionnelle atmosphère qui règne chaque année sur notre site-arrivée. Au Pays des Gilles, on sait plus qu’ailleurs ce que veut dire « faire la fête » !
Et pour que la fête, justement, soit complète, une course féminine a été ajoutée au programme il y a trois ans. Toutes les grandes classiques du calendrier ont désormais leur pendant féminin. Binche-Chimay-Binche aussi ! Merci donc à celles et ceux qui ont fait en sorte que cette logique évolution de notre organisation puisse prendre forme. Sans de solides et fidèles sponsors notamment, nous n’aurions jamais pu y arriver.
Enfin, que dire de nos bénévoles, toujours au poste, dès potron-minet jusqu’au coucher du soleil, qu’importe la météo… Ils sont la base de la pyramide. Sans eux, pas de course, c’est aussi simple que cela ! Si, après avoir accueilli le Tour de France, la Flèche Wallonne, le Championnat de Belgique, Binche est devenue la « Capitale du cyclisme en Wallonie», c’est évidemment parce qu’il y a eu une volonté politique mais également parce qu’un paquet de citoyens passionnés de bicyclette ont adhéré au concept. Merci à eux !
« Voilà, c’est fini… » chantait Jean-Louis Aubert. Je reviendrai évidemment encore à Binche, je serai naturellement toujours disponible pour un conseil. Je pars fier du travail accompli et rassuré pour l’avenir car le Mémorial Frank Vandenbroucke est entre de (très) bonnes mains.
Vive le vélo ! Vive Binche ! Longue vie à Binche-Chimay-Binche !
Jean-Luc Vandenbroucke – Manager Général